Anthony Zimmer
Un film de Jérôme Salle
Avec Yvan Attal, Sami Frey, Sophie Marceau, Gilles Lellouche….
Anthony Zimmer est un criminel recherché de par le monde par les polices internationales, nul ne connaît son nouveau visage suite à une opération de chirurgie esthétique.
Pour le coincer, une seule arme, se servir de la femme qu’il aime, Chiara. Akerman, policier à la poursuite de Zimmer, va manipuler les émotions de Zimmer pour qu’il ressurgisse enfin et soit arrêté.
Première réalisation de long métrage pour Jérôme Salle, accompagné de l’écriture du scénario, celui-ci s’en tire avec tout juste les honneurs.
Lorgnant du côté d’Hitchock, de La Main au Collet à North by Northwest, des références que Salle a du mal à tenir au long du film.
Si la réalisation, assez lente, nous change des films à gros budgets qui pétaradent dans tous les sens pour faire passer le temps, l’ensemble se suit sans déplaisir.
Salle a préféré gratter sous la surface de ses personnages archétypaux pour apporter un peu d’émotion et de sensibilité, qui malheureusement s’éteint au film des minutes. Il s’appuie beaucoup sur un jeu de faux semblants qui tourne malheureusement à vide, avec un final très raté.
Sans pour autant dévoiler la fin du film, il aurait été bien de cacher le visage de cet homme insaisissable afin de garder le mystère entier.
La réalisation est correcte, la musique de Frédéric Talgorn venant rehausser le niveau et apporter un ton plus sombre au film.
L’interprétation des deux comédiens principaux est juste même si on croit difficilement au dénouement, ainsi qu’aux talents de Sophie Marceau en femme fatale, dont le jeu trop limité ne laisse pas transparaître l’émotion nécessaire à son personnage de Chiara.
Yvan Attal s’en tire bien, dans le rôle de l’homme piégé.
A leurs côtés, la présence du grand Sami Frey, qui trouve ici un rôle de flic placide, qui n’a besoin de pistolet pour incarner l’ordre.
Malgré les limites du scénario et de la réalisation, Anthony Zimmer est un film agréable à voir.
Jérôme Salle ne réalise pas le film d’Hitchock dont il rêvait sans doute mais laisse tout de même transparaître un talent que l’on espère voir s’améliorer pour son prochain film.
Arnaud Meunier
30/04/2005